L'angoisse peut se manifester sous forme de crises paroxystiques (sensation de suffocation, de souffle coupé, d'oppression thoracique, palpitations cardiaques, vertiges, et toute sorte de ressenti extrême donnant l'impression d'une mort ou d'une défaillance imminentes), ou bien de façon plus lancinante ou insidieuse : comme oppression permanente, sensation de malaise, ou encore comme besoin de fuir dans l'hyper-activité.

Elle est un signal d'alarme, un message que nous nous envoyons à nous-mêmes que quelque chose ne va pas, par exemple qu'une partie de nous a été oubliée, n'a pas voix au chapitre, et c'est tout notre être qui est alors envahi par le malaise.

Il ne s'agit donc pas de trouver le moyen de la faire taire, d'en étouffer la voix, mais au contraire de l'entendre, et de faire droit à la part de nous qui réclame d'être entendue.

Car, pour désagréable et douloureuse qu'elle soit, l'angoisse a une fonction, celle de nous informer nous-mêmes qu'il nous faut restaurer notre équilibre interne, accepter, par exemple, d'affronter une question que nous aurions voulu occulter.

Le travail avec le psychologue, outre l'indispensable réassurance et l'apaisement qu'il apporte d'abord, doit viser à décrypter le message dont l'angoisse est porteuse, et permettre à l'ensemble de la personnalité de s'organiser à nouveau.